Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a démenti mardi que le syndicat ait touché de l'argent de la fédération de la métallurgie, au lendemain des déclarationsde l'ancien patron de l'UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac.
"La CFDT n'a pas touché d'argent de cette fameuse caisse", a-t-il déclaré sur France Culture, demandant que M. Gautier-Sauvagnac "donne des noms, des sommes, des faits".
"Je le redis, la CFDT, ni la confédération ni la fédération de la métallurgie, n'ont touché [sic] ces sommes. S'il nomme la CFDT, nous attaquons. Nous nous estimons attaqués sur cette affaire-là. On désigne à la vindicte populaire les syndicats. Il y a sans doute aussi d'autres choses à cacher."
Selon lui, M. Gautier-Sauvagnac "a juste fait diversion" avec ses déclarations de lundi. "Les comptes de la CFDT sont certifiés depuis plusieurs années, bien avant que l'obligation en soit faite par la loi. Vous pouvez aller consulter les comptes de la CFDT quand vous voulez sur Internet, c'est certifié par des experts comptables", a déclaré M. Berger. "Je crois que dans cette période il est bon defaire du syndicalisme bashing" et de "dire que les politiques seraient tous corrompus", a-t-il estimé, demandant : "Ça fait le lit de qui dans le contexte ?"
Lundi, Denis Gautier-Sauvagnac a expliqué devant le tribunal que "ces contributions étaient une forme de l'appui que, depuis des décennies, l'UIMM apportait à des organisations de salariés et patronales". Il a évoqué la forme"officielle"– achat de journaux syndicaux ou d'espaces publicitaires à prix d'ordans ces titres, location de stands (dans des congrès ou des manifestations syndicales, dont celui de la Fête de l'Humanité, a-t-on appris un peu plus tard) – et celle, "directe, donc discrète", de la remise d'espèces à des "visiteurs du soir". "C'était en quelque sorte un abonnement".